"Un mauvais planning de référence ? Voilà ce que disent les standards internationaux."
PMBOK, PRINCE2, AACE, DCMA, SCL… Tous les grands référentiels sont unanimes : "Un planning de référence mal conçu peut mettre en péril tout un projet."
Dans la gestion de projet, le planning de référence (ou Baseline planning) est censé représenter l’engagement formel sur les délais. Mais lorsqu’il est mal structuré, irréaliste ou obsolète, il devient un facteur de risque majeur.
Pourtant, dans la réalité du terrain, on voit encore trop de baselines :
- mal séquencées,
- irréalistes,
- non validées,
- ou jamais mises à jour.
Résultat ? Des dérives non anticipées, des décisions floues, et parfois… des réclamations perdues.

📌 Ce que disent les standards :
🔷 PMBOK (PMI) – La baseline est l’instrument de mesure
« Le planning de référence sert à mesurer les écarts. Sans fiabilité initiale, aucun pilotage ne tient. »
✅ Il doit être :
- Réaliste
- Collaboratif
- Basé sur des hypothèses documentées
- Formellement validé
🔷 PRINCE2 – Le plan est un produit vivant
« Un planning n’est pas un document statique, c’est un guide évolutif du projet. »
Un plan figé ou théorique devient vite une illusion. Il doit être :
- Mis à jour à chaque étape de projet
- Connecté à la réalité opérationnelle
🔷 DCMA 14-Point Assessment – Le contrôle technique du planning
« Un planning de référence doit répondre à des critères stricts pour être crédible. »
⚙️ Exemples :
- < 5% d’activités sans logique
- Pas d’abus de contraintes ou de lags
- Marges cohérentes
- Chemin critique clair
Sinon ? ➡️ Planning considéré comme invalide.
🔷 AACE (RP 29R-03 & 37R-06) – Base d’une analyse de délai sérieuse
« Sans planning valide, aucune analyse de retard ne peut être considérée comme fiable. »
✅ Recommandations :
- Planning logiquement et contractuellement cohérent
- Traçabilité des versions
- Documentation complète des hypothèses
🔷 SCL Protocol (Delay & Disruption) – La baseline, clé de toute réclamation
« Une baseline non réaliste ou non tenue invalide la légitimité d’un claim. »
⚖️ En contentieux, un planning faible devient une preuve faible. SCL recommande :
- Des plannings logiquement liés, validés et mis à jour
- Des baselines rebaselinées formellement
- Une archive rigoureuse des versions
🚨 En clair :
🔍 Un mauvais planning de référence, c’est :
- Une perte de pilotage
- Une anticipation dégradée
- Une fragilité juridique
Et ce, même si le reste du projet est bien géré.
✅ Les bonnes pratiques (communes à tous les standards) :
- Co-construire le planning avec les acteurs métiers
- Valider formellement avec la direction de projet
- Mettre à jour régulièrement (et tracer les baselines)
- Documenter tous les changements
- S’assurer de la qualité technique (logique, contraintes, marges…)
💬 Et vous ?
Avez-vous déjà été confronté à un planning de référence mal structuré ? Comment avez-vous redressé la situation ? Quels standards ou pratiques suivez-vous ?
Je serai ravi d’en discuter en commentaires 👇
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